Une nomination stratégique, à l’heure où la RDC cherche à réaffirmer son rôle dans la sous-région. En jetant son dévolu sur Floribert Anzuluni, le chef de l’État a vu juste. Floribert Anzuluni est le nouveau ministre de l’intégration. Il doit mener la politique de l’intégration régionale d’une République démocratique du Congo, pays au carrefour des plusieurs régions d’Afrique. Cet ancien militant des droits citoyens, nourri à la sève des valeurs démocratiques, républicaines et de lutte acharnée a les épaules pour relever les défis qui se dressent devant lui, car derrière son calme apparent, se cache un homme de convictions forgées au feu de la lutte citoyenne.
Né en 1983 à Kinshasa, diplômé en sciences politiques de l’Université de Montréal, Floribert Anzuluni a construit sa carrière dans le monde de la finance, notamment en gestion des risques bancaires. Un univers où rigueur, responsabilité et clarté sont non négociables.
Mais c’est dans la rue, sur le terrain, dans le débat public qu’il s’est véritablement révélé. Co-fondateur en 2015 de Filimbi, ce mouvement citoyen devenu la voix d’une jeunesse congolaise en quête de dignité, de transparence et d’avenir.
Même loin de la terre de ses ancêtres, Anzuluni a toujours prôné une résistance pacifique et structurée, loin des slogans creux. À 42 ans, il incarne ce que la politique congolaise attend depuis trop longtemps, une génération de décideurs sans casseroles, connectés à la base, compétents sur le fond, et capables de tenir un langage franc, sans populisme.
Candidat à la présidentielle de 2023, sa campagne a marqué des esprits par sa cohérence, sa proximité avec les populations, et sa pédagogie politique. Il a sillonné le pays, débattu, écouté, proposé. Bien qu’il n’ait pas été élu, son ambition pour le Congo et les Congolais est restée intacte : Le Congo, son pays, il le veut debout, prospère et digne dans une sous-région aux ambitions croisées.
À présent, il hérite d’un portefeuille qui va pouvoir lui permettre de se déployer pour son pays, car l’Intégration régionale, souvent reléguée à un rôle discret, revêt aujourd’hui une importance stratégique. Entre l’instabilité à l’Est, les tensions diplomatiques, la bataille pour les corridors commerciaux, et les négociations continentales, le ministère devient une pièce maîtresse dans la diplomatie économique et sécuritaire du pays.
Avec sa connaissance fine des enjeux internationaux, sa capacité de négociation, et son image d’homme de consensus, Floribert Anzuluni a les cartes en main pour réorienter la posture régionale de la RDC.
Il est attendu pour notamment désamorcer les tensions, renforcer les coopérations sous-régionales, sécuriser les frontières, et faire entendre une voix forte de la RDC dans les cercles africains.
Dans cette equipe gouvernementale, Floribert Anzuluni peut apporter entre autres : Une éthique politique irréprochable, rare dans les hautes sphères du pouvoir ; Une maîtrise des dossiers complexes, alliant rigueur technocratique et lecture citoyenne des enjeux ; Une capacité à créer des ponts, entre institutions, peuples, générations et régions.
Dans un gouvernement où figurent des figures issues de la société civile et de l’opposition, sa présence paraît comme un signal fort de renouvellement. Le président et la Première ministre lui confient un levier diplomatique stratégique, mais pas de tout repos, du tout.
Dorcas Nyoka
