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dimanche, juillet 13, 2025

Mines: Diamant, le déclin d’une pierre précieuse ?

La République démocratique du Congo (RDC), détentrice de 9 % des réserves mondiales de diamants, peine à redynamiser un secteur minier autrefois florissant. Selon un récent rapport de l’International Peace Information Service (IPIS) transmis au média Election-net.com consulté par Geopolis Hebdo,met Échos – Ressources, le déclin de la production, la fraude généralisée et les défis de gouvernance plongent le secteur dans une crise profonde, avec des conséquences socio-économiques dévastatrices pour les régions productrices.  

Dans ce rapport, il est fait état d’une production de diamants en RDC chute de moitié en dix ans, passant de 30 millions de carats annuels au début des années 2000 à moins de 12 millions aujourd’hui. Cette baisse s’explique, d’après les auteurs du rapport par la faillite de la Société Minière de Bakwanga (MIBA), autrefois pilier économique du Kasaï, et par le ralentissement de l’exploitation artisanale, qui fournit pourtant 60 à 80 % des exportations.

En outre, les gisements s’épuisent, les investissements manquent, et les mineurs artisanaux creusent toujours plus profond, souvent sans équipement adéquat.  

Au-delà et de ces causes, le rapport révèle que près d’un tiers des diamants congolais quitteraient le pays via des circuits illégaux, privant l’État de précieuses recettes. La sous-évaluation des pierres et la complicité présumée de certains responsables miniers aggravent le problème.

Pire encore, la RDC servirait de plaque tournante pour écouler des « diamants du sang » en provenance de République centrafricaine (RCA) et d’Angola, malgré son adhésion au Processus de Kimberley.  

Selon toujours ce rapport, les populations locales, notamment dans le Kasaï, dénoncent le détournement des recettes fiscales et le manque d’investissements dans le développement. 

La SACIM, principale société minière industrielle, est accusée de violations des droits humains, de pollution et de fraude fiscale en dépit de l’obligation légale qui lui incombe de consacrer 0,3 % de son chiffre d’affaires à des projets communautaires conformément au code minier mais elle n’aurait toujours pas honoré cet engagement.  

Malgré ces défis, le potentiel reste immense. Le Gouvernement tente de relancer la MIBA et d’attirer des investisseurs, mais les efforts sont entravés par des pratiques de la corruption dans certains milieux et l’instabilité, affirment les auteurs du rapport. 

Pour les experts, une réforme en profondeur, incluant une meilleure traçabilité et un soutien aux mineurs artisanaux, est indispensable pour redonner au secteur son éclat d’antan.

GH/election-net.com, Échos – Ressources 

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