Douze jeunes rd congolais dont deux filles ont été envoyés au Bénin par l’entreprise minière Tenke Fungurume Mining SA (TFM SA), exploitant le cuivre et le cobalt en RDC pour suivre une formation spécialisée au Centre Songhaï, couvrant des domaines tels que l’agriculture, l’élevage, la pisciculture et la transformation agroalimentaire, secteurs clés de développement local.
Cette formation ciblée dans les filières susmentionnées s’inscrit dans le cadre de la prépareration de la main d’œuvre congolaise à exploiter dans la mise en action du Centre agro-pastoral intégré de Mumena, un projet ambitieux lancé le 20 février 2025 et financé par TFM SA visant à accélérer le développement en milieu rural de l’espace Haut-Katanga, Haut-Lomami et du Kasaï.
Nancy Kisimba, l’une des bénéficiaires, est désormais spécialiste en élevage de poules pondeuses. « J’ai toujours constaté que les œufs de poule sont chers et rares chez nous. Maintenant que nous sommes de retour du Bénin, la production locale d’œufs va devenir une réalité grâce à ce Centre. », s’est-elle réjoui.
De son côté, Pascal Kavul, lui, est sorti du Centre Songhaï comme spécialiste en pisciculture et transformation de produits agropastoraux. Il compte mettre en pratique les connaissances acquises au Bénin et les partager avec d’autres. Son objectif principal est d’encourager la population à consommer les produits biologiques locaux.
En effet, ces jeunes deviendront des relais du savoir-faire et des acteurs clés de développement local quand le Centre atteindra l’âge de la maturité.
UN CENTRE, TROIS COMPOSANTES
Selon Jovial Mibanga, ingénieur agronome chez TFM, le Centre de Mumena s’articule autour de trois éléments complémentaires :
1. La mise en place des champs-écoles paysans (CEP) abordant diverses thématiques techniques et avec pour vocation l’échange de savoirs entre agriculteurs ;
2. L’aménagement d’un dépôt communautaire pour le stockage et la distribution de produits agricoles ;
3. La création de l’usine de production d’intrants et de sémences améliorées pour renforcer l’autonomie.
Notons que l’élevage y occupe une place centrale, avec la production de géniteurs améliorés – poules, porcs, chèvres, moutons – destinés à accroître la productivité animale dans la région.
La pisciculture, quant à elle, sera développée en parallèle à travers la production d’alevins de Tilapia et de Clarias. Outre l’élevage des poissons, des pépinières de sapins et d’acacias seront également mises en place pour soutenir la reforestation et la production de plantules.
Le Centre agro-pastoral intégré de Mumena produira en plus des engrais organiques, dans une logique d’agriculture durable, respectueuse de l’environnement.
Échos – Ressources
