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lundi, juillet 14, 2025

RDC: Nicolas Kazadi porte un cinglant jugement sur la gouvernance Félix Tshisekedi

La RDC a-t-elle officiellement pris les honteux galons de pays où les gestionnaires sont plus dans la jouissance que dans le travail ? La chanson a fait son temps. Plusieurs opposants, dont le dernier en date, Jean-Marc Kabund ont toujours dénoncé. Sauf que cette fois-ci, c’est un homme du sérail qui porte le jugement couperet. Nicolas Kazadi, ancien ministre des finances, est incisif : « Dès qu’il y a l’argent pour un projet, on se précipite à se le partager, en reléguant au second plan le projet et toute la rationalité qui va avec », s’inquiète -t-il, avant d’ajouter : « comment comprendre qu’au cours du premier mandat, l’État a créé 53 nouveaux établissements publics ? », s’est-il demandé. L’Etat, dit-il…sauf que cet État est incarné par un chef qui signe toutes les ordonnances de création de nouveaux établissements publics. Nicolas Kazadi précise qu’il s’agit des établissements créés en cours d’année, c’est-à-dire en plein exercice budgétaire. Des établissements qui ne sont pas pris en compte par le budget mais qui doivent émarger à ce même budget.

Consciemment ou inconsciemment, l’ancien argentier adresse un cinglant jugement à la gouvernance Tshisekedi. Son coup tiré va directement vers le président Félix Tshisekedi, ou l’institution Président.
La sortie médiatique de celui qui est vu par plusieurs comme ayant trempé lui-même ses mains dans la mauvaise gestion ne va pas manquer à secouer la conscience du chef et de son entourage et susciter les réactions de la classe politique.
L’opposant Claudel- André Lubaya s’est fendu de ce commentaire : « Semblables à des sangsues, ces entités ( établissements publics) fondamentalement vaines ont relégué aux oubliettes le défunt projet « le peuple d’abord », jadis vendu comme priorité des priorités, et à ce jour devenu un disque rayé de 33 tours ». Ces structures étatiques sont « inutiles, inutilisables, inefficaces et coûteuses, qui saignent le Trésor public au profit d’une petite élite compradore à sa solde ».
« Par sa lucidité retrouvée, Nicolas Kazadi rejoint ainsi son Secrétaire général, Augustin Kabuya, qui avait aussi reconnu en août dernier que : « la population avait espoir en l’UDPS, croyant que la souffrance prendrait fin avec l’arrivée au pouvoir de cette formation. Aujourd’hui, l’UDPS au pouvoir ne s’intéresse plus au peuple, mais à ses propres intérêts et avantages », assène Lubaya.

Nicolas Kazadi avait-il un compte à régler à quelqu’un de « sa famille »?. Sa apparition médiatique soulève encore la question de l’affaire forages et lampadaires. Il a clamé son innocence dans cette affaire de détournement. Il faut dire que la justice l’avait déjà mis hors de cause depuis quelques mois, cette même justice qui l’avait accablé des soupçons. Bien que la justice avait déjà dit son mot sur cette affaire, elle n’a pas su effacer le regard suspicieux de
la justice populaire sur Kazadi.

Bien que n’ayant ni négocié, ni signé le contrat « forages », le scandale financier qui s’en est suivi lui colle encore à la peau. Cette affaire avait fait grand bruit. Le Trésor public avait déboursé un peu plus de 70 millions de dollars américains pour moins de 35 forages réalisés.

D. M & P.I

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