Maître Jean-Claude Katende, président de l’Association africaine de défense des droits de l’homme (ASADHO), a exhorté le gouvernement à mener une étude de faisabilité profonde et méticuleuse sur l’accès aux ressources minières congolaises par le gouvernement américain dans le cadre des négociations en cours d’un éventuel accord d’engagement de paix à l’Est de la République démocratique du Congo.
Et cette étude de faisabilité s’évalue en terme de quantité, de teneur voire de valeur des minerais critiques qui seront inclus dans les pourparlers en cours. Et la réalisation de cette étude permettra à la RDC d’éviter de répéter les erreurs du passé, de négocier en connaissance de cause et de singer un accord équilibré qui servira davantage ses intérêts.
« Il est plus qu’important de déterminer à l’avance quels minerais seront inclus dans l’accord, leur teneur, leur valeur et leur quantité. Cela permettra de négocier en connaissance de cause, d’éviter les erreurs du passé et de signer un partenariat équilibré », a déclaré maître Katende lors d’un atelier organisé à Kinshasa par l’Observatoire de la dépense publique (ODEP) et le Mouvement Pacte de l’activiste Carbone Béni.
L’exploitation minière illicite est à l’origine de la déstabilisation dans la partie Est de la RDC. L’avenant du deal minier entre Kinshasa – Washington visant à favoriser le retour de la paix et le développement dans toute la région est une lueur d’espoir et une force de résilience et de détermination. L’échec de ce partenariat pourrait exacerber les conflits dans la zone.
Rappelons que l’appel de maître Jean-Claude Katende lancé au camp du gouvernement intervient quelques jours après l’avertissement de cinq élus du Congrès américain à l’intention de Massad Boulos, conseiller spécial pour l’Afrique de l’administration Trump relatif au manque de transparence constaté dans les négociations RDC-USA sur l’accès aux ressources minières congolaises et leur gestion, du côté du gouvernement américain. Le manque d’éclaircissement à ce sujet pourrait déboucher à un partenariat déséquilibré pour la RDC.
Échos – Ressources
