La deuxième édition du Forum du bassin du Congo a réuni pendant quatre jours à Kinshasa, près de 746 participants, comprenant des scientifiques, des décideurs, des représentants du secteur privé et de la société civile, venus des quatre coins du monde. Placé sous le thème central : « libérer le potentiel des services des ressources en eau en vue d’atteindre le développement durable dans le bassin du Congo », six ateliers groupés ont exploité la thématique sous les petits thèmes suivant : reau-climat-forêt-biodiversité-carbone; eau et transition énergétique; eau, navigation et économie bleue; eau, agriculture et sécurité alimentaire; eau potable, hygiène et assainissement; ainsi qu’eau, société, secteur privé et gouvernance.
Au terme de ces assises, plusieurs recommandations ont été formulées aux décideurs par les participants. Certaines d’entre elles sont transversales et soulignent la nécessité d’institutionnaliser ce forum, compte tenu de son importance pour les ressources en eau dans le bassin du Congo, en Afrique et dans le monde entier. Parmi ces recommandations figurent :
• Institutionnaliser le forum comme une plateforme régionale servant d’interface entre la science et la politique pour les questions transversales liées aux ressources en eau. • Positionner le forum comme catalyseur des recherches interdisciplinaires sur les services des ressources en eau. • Faire émerger une vision intégrée des services rendus par l’eau.
• Structurer un portefeuille de projets transfrontaliers stratégiques.
• Asseoir le leadership du bassin du Congo dans la diplomatie environnementale mondiale.
• Consolider les livrables du forum comme instruments de plaidoyer.
Pour le professeur Raphaël Tshimangale, directeur de l’École régionale de l’eau de l’Université de Kinshasace, ce forum marque le début d’une nouvelle ère pour le bassin du Congo.
« C’est une nouvelle ère que nous commençons au niveau du bassin du Congo. Les chercheurs, les décideurs, le secteur privé et la société civile concourent aux efforts pour préserver cet écosystème tout en promouvant le développement socio-économique dans le bassin. L’idée est de contribuer à l’émergence d’un modèle de développement durable basé sur la gestion des ressources en eau », a-t-il déclaré.
Il a ajouté : les services en eau nous offrent l’hydroélectricité, le transport, assurent la sécurité alimentaire par l’irrigation et maintiennent la biodiversité aquatique. Bref, toute une économie peut se développer autour des ressources en eau du bassin du Congo, comme l’Égypte le fait autour du Nil ou le Brésil autour de l’Amazonie. »
Un manuel regroupant et détaillant toutes les recommandations sera publié et servira de plaidoyer en faveur des ressources en eau du bassin du Congo.
Échos – Ressources
