La société minière congolaise sanctionnée cette semaine par les États-Unis a déclaré qu’elle « rejetait catégoriquement » les accusations la liant à des groupes armés et au trafic de minerais dans l’est instable de la République démocratique du Congo.
Le département du Trésor américain a annoncé mardi des sanctions contre la Coopérative des Artisans Mineurs du Congo (CDMC) pour ce qu’il a qualifié de vente illicite de minerais critiques provenant de la région riche en minerais de Rubaya.
Les États-Unis ont également sanctionné la Coalition des Patriotes Résistants Congolais-Forces de Frappe (PARECO-FF) – un groupe armé qui, selon Washington, contrôlait les sites miniers de Rubaya de 2022 à 2024 – ainsi que deux exportateurs basés à Hong Kong.
La CDMC a déclaré que le contrôle de ses sites par des groupes armés empêchait la société d’opérer légalement.
« Nous ne sommes pas les auteurs, mais les principales victimes du conflit armé et des pillages qui ont déstabilisé cette région », a déclaré la CDMC dans un communiqué reçu par Reuters mercredi soir.
« La présence et la taxation des activités minières par des groupes armés tels que le PARECO-FF et, plus récemment, les rebelles du M23 ont empêché la CDMC d’exercer un contrôle légal sur sa concession. »
Ces sanctions sont les dernières mesures prises par l’administration du président américain Donald Trump pour tenter de ramener la paix dans l’est du Congo, où les rebelles du M23 ont mené une avancée éclair au début de l’année, déclenchant des violences qui ont fait des milliers de morts.
Rubaya, contrôlée par le groupe rebelle M23 depuis avril 2024, produit 15 % du coltan mondial, qui est transformé en un métal résistant à la chaleur appelé tantale, utilisé dans les téléphones portables et autres appareils électroniques et très prisé par les industries aérospatiale et médicale, entre autres.
Reuters/Écho-Ressources
